Vainqueur solide de Facundo Arguello 6-4, 6-4, l’Egyptien se qualifie pour les quarts de finale. Il s’est longuement confié à nous après sa belle prestation.

Pas facile de battre un joueur expérimenté comme Arguello ?

Non, surtout que la terre battue est sa surface favorite. Nous avons dû jouer en indoor, puis en extérieur… Mon premier match était en indoor donc les conditions ont bien changé depuis ! Il fallait jouer intelligemment, en ne lui laissant pas beaucoup d’espaces, car il a un coup droit très dangereux.

La terre battue est ta surface favorite, n’est ce pas ? Et pourquoi pas gagner le tournoi !

Je fais de bons résultats sur terre battue cette saison. J’aime jouer sur toutes les surfaces, mais mes derniers résultats ont été meilleurs sur terre, donc, oui, je dirais que c’est ma surface favorite ! Chaque tournoi, j’essaie de faire de mon mieux… Il faut prendre match par match. Je vais regarder qui je joue et on verra bien ce qui arrive !

“Chaque tournoi, j’essaie de faire de mon mieux”

Tu es actuellement le numéro un égyptien, c’est bien ça ?

Pour le moment, oui, je suis le mieux classé en Egypte, mais il y a eu des Egyptiens qui ont été bien meilleurs que moi ! Ils ont fait de plus belles choses que moi… mais j’essaie de les rattraper !

Peux-tu nous en dire plus sur ton histoire ?

Je viens d’une petite ville nommée Mansourah, en Egypte. J’ai grandi et appris le tennis là-bas. Dès mes 12 ans, j’ai bougé au Caire pour jouer avec l’équipe nationale. Je travaille maintenant en Autriche avec Gilbert Schaller depuis deux ans et demi. J’ai fait beaucoup de progrès depuis et ça s’est vu dans mes résultats de l’an dernier !

“Je viens d’une petite ville nommée Mansourah, en Egypte…”

Quelle est la place du tennis en Egypte ?

C’est un sport qui se développe de plus en plus ! Le fait que je joue des qualifications pour les Grands Chelems et d’avoir atteint une fois le premier tour, joué face à Dimitrov ont fait que la population égyptienne s’est plus intéressée à ce sport. Le tennis commence à être de plus en plus connu en Egypte, de plus en plus de personnes s’y intéressent. Je le ressens lorsque je joue la Coupe Davis, les tribunes sont bien remplies !

Est-ce que la Fédération Egyptienne t’aide financièrement ?

Ils commencent à me donner des sous, oui ! Mais, en matière de sponsoring et de tournois de tennis là-bas, c’est compliqué pour eux d’exister. Le tennis est un sport très coûteux ! Nous avons bientôt le Championnat Africain et, si nous le gagnons, nous aurons une wildcard pour les prochains Jeux Olympiques !

Ce serait un rêve de jouer les JO ?

Oui, c’est sûr ! D’un point de vue personnel, ce serait d’intégrer le Top 50… voire le Top 10 (rires) ! Mais aussi j’aimerais aider les jeunes dans mon pays, leur apporter mon savoir et faire que les gens travaillent dans la bonne direction en Egypte !

Maxime Lazard