Arthur Cazaux, tête de série numéro 3, remporte son premier match, tout en maîtrise, à l’Open Sopra Steria face à son compatriote Maxime Janvier, en deux sets, 6-3 6-3. Il affrontera au prochain tour l’expérimenté Bulgare Dimitar Kuzmanov, pour une place en quarts de finale.

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C’était un gros duel physique aujourd’hui. Tu t’y attendais face à Maxime Janvier ?

Oui, sur terre battue, il faut toujours être prêt physiquement, c’est une surface exigeante. Après, il n’y a pas eu tant d’échanges que ça. Je sais que Maxime aime bien les filières courtes, surtout dans des conditions comme celles-là. Le central, ici, est plutôt rapide, la balle fuse pas mal. Mais je suis content de m’en être sorti en deux sets. J’ai été sérieux du début à la fin. C’était une prestation solide ; c’est ce qu’il fallait aujourd’hui.

Ça fait plusieurs jours que tu t’entraînes ici. Tu vises quelque chose en particulier sur ce tournoi ? Tu l’abordes avec ambition ?

Oui, comme à chaque tournoi, j’ai envie d’aller le plus loin possible. Ces derniers mois, j’ai peu joué à cause d’une blessure, donc j’ai envie d’enchaîner les matchs ici, de retrouver du rythme et, pourquoi pas, d’aller au bout. Je prends les matchs un par un, je sais qu’il n’y en aura pas de faciles, mais je suis prêt pour tous les types de combat.

« Il n’y aura pas de matchs faciles, mais je suis prêt pour tous les combats »

Justement, concernant cette blessure : tu joues encore avec un manchon au bras. Tu es complètement remis ?

Oui, je gère bien les douleurs au coude. Roland-Garros a été un bon indicateur : j’ai pu jouer quatre heures en simple sans douleurs, donc c’est positif. Je me sens prêt à enchaîner les matchs.

Tu travailles désormais avec Sam Sumyk. Qu’est-ce qui t’a motivé à collaborer avec lui ?

On s’était déjà croisés ces dernières années, et j’ai tout de suite apprécié sa personnalité : il est entier. Authentique. Ça m’a parlé. Et puis son palmarès chez les femmes parle pour lui. Je me suis dit : pourquoi ne pas tenter ? Pour l’instant, on n’a pas encore eu beaucoup de temps ensemble pour faire des résultats à cause de mes blessures, mais on fait du bon boulot. Je pense que ça va venir !

On le voit très actif pendant tes matchs. Tu as besoin de cette énergie de ton box ?

Oui, c’est sûr que c’est un plus d’avoir ce soutien. Il y a Sam, mon préparateur physique, ma copine… ça m’aide pendant les matchs. Je ne suis pas du genre à trop regarder mon box, mais quand j’ai besoin d’un coup de boost, je sais qu’ils sont là. Sam est très expressif, que ce soit en positif ou en négatif, et ça me porte. C’est pour ça que j’essaie d’investir au maximum dans mon entourage : avoir une vraie équipe, solide, qui pousse dans la bonne direction.

« Sam (Sumyk) est entier. Authentique. »

Tu parles justement d’investissement, comment ça se traduit ?

Depuis août dernier, je me suis détaché de la Fédération française et j’essaie de construire ma propre équipe. J’ai mon préparateur physique, un kiné, un entraîneur, un préparateur mental. Je suis jeune, j’ai l’avenir devant moi. Je sais que le tennis coûte cher, mais je n’ai pas peur d’investir maintenant pour construire quelque chose de durable.

En novembre dernier, tu parlais d’un objectif Top 30. C’est toujours d’actualité ou tu as revu tes ambitions à la baisse ?

Bon, on va dire que j’ai manqué trois mois de compétition avec mes pépins physiques… Ca va être plus compliqué à court terme. Mais, honnêtement, je ne me fixe pas trop de limites. L’objectif à court terme, c’est de réintégrer le Top 100, de rejouer les tableaux principaux en Grand Chelem. Ensuite, on verra. Je veux améliorer mon niveau, pouvoir jouer à un niveau top 30 sur la durée. Je sais que j’en suis capable, je l’ai déjà montré, mais sur un temps trop court. Là, il s’agit de prouver que je peux le faire régulièrement.

« Je vais analyser mon prochain adversaire, Kuzmanov, avec mon coach ! »

Tu affronteras Kuzmanov au prochain tour. Tu le connais un peu ?

Oui, je l’ai déjà croisé plusieurs fois sur les tournois. Je ne sais pas si on s’est déjà affrontés, mais je vois comment il joue. Je vais analyser ça avec mon coach. Je crois que je ne joue pas demain, donc on aura une journée pour bien préparer le match.

Dernière question, un peu plus légère : qu’est-ce que tu avais dans les oreilles aujourd’hui ? Qu’est-ce que tu écoutes avant d’entrer sur le court ?

Du rap. Rap français, rap US. J’aime bien écouter des sons assez… énergiques (rires). Pas violents, mais qui bougent bien. Je n’écoute pas forcément les paroles, c’est plus l’ambiance, le rythme, avec des bonnes basses. Des artistes comme Gazo, Pop Smoke, SDM, Dolce Camara avec Booba… Ce genre de sons me met dans une bulle, dans un état d’esprit de guerrier. Quand je rentre sur le court, c’est pour livrer un combat, pas pour enfiler des perles !