Le Français Manuel Guinard se qualifie aujourd’hui pour le tableau final de l’Open Sopra Steria en dominant son compatriote Laurent Lokoli, 6-2 6-3. Le Breton a fait bonne impression en maîtrisant son sujet : un match qui annonce un parcours à l’instar de celui de 2019 ?

C’était un beau match, bien maîtrisé…

Oui, même s’il a joué un peu plus libéré dos au mur à 5-1 dans le deuxième set. Il a pris sa chance et a alors joué un peu plus libéré en trouvant davantage de longueur sur mes engagements. Ça m’a un peu surpris, mais j’ai su resserrer mon jeu sur son service ensuite. Laurent (Lokoli) est un joueur expérimenté. Je savais que ça pouvait être un match piège face à lui, je l’ai donc envisagé très sérieusement.

J’imagine que ça te fait plaisir d’être à Lyon au premier tour. Tu avais fait un beau parcours en 2019, ce sont de beaux souvenirs !

Evidemment ! Et je veux réitérer cette année. J’aime bien venir à Lyon, on ne peut que s’y plaire ici ! Il y a tout, l’organisation est vraiment top. Je suis très content de revenir ici et j’espère aller le plus loin possible !

Tu te souviens sûrement des quelques soucis avec la météo il y a deux ans, avec des matchs à la Ligue du Lyonnais…

(Rires) Effectivement, j’ai regardé la météo avant de venir, je me suis dit : « C’est bon ça va le faire (rires) ! »

Comment se passe ta saison jusqu’à maintenant ?

J’ai eu un début de saison compliqué avec de grosses blessures, j’ai été emmerdé pendant à peu près quatre mois, où je n’ai jamais pu jouer à 100%. Là ça fait un mois et demi que je suis en meilleure forme et ça se sent dans les résultats. Je peux jouer plus libéré, c’est cool !

Tu as des objectifs quand tu arrives sur un tournoi comme celui-là, ou bien tu prends les matchs les uns après les autres ?

C’est match après match… J’ai tellement peu enchaîné en début de saison par rapport à maintenant ! D’autant plus que ce sont des conditions un peu bizarres à chaque fois… Hier, il y avait énormément de vent. Le temps est très changeant, il faut faire attention à ne pas prendre froid. Après, pour un Breton, ça va (rires), je me suis entraîné toute la semaine dans le vent et la pluie, je suis bien rôdé ! Je me suis dit que si c’était comme en 2019, il fallait que je m’entraîne sous la pluie (rires) !

Un petit mot sur cette période particulière… Ça t’a ralenti dans ta progression ?

Forcément. Aucun corps n’est prêt aux deux mois d’arrêt qu’on a vécus pendant le confinement. C’est comme si l’on était des machines mises, d’un coup, à l’arrêt complet. Ensuite, pour redémarrer, c’est difficile… Il faut savoir pourquoi tu joues au tennis et pourquoi tu vas sur les tournois. C’était spécial et inédit. Ça remet complètement les pieds sur terre aussi, et même dans la vie de tous les jours. On apprécie davantage chaque petite chose. Comme être ensemble, avec un masque certes, mais c’est déjà énorme ! Vivement qu’on puisse l’enlever, aller boire un verre, faire un tour en boite et se bourrer la gueule tous ensemble (rires) !