Arthur Fils a sorti un gros match pour dominer l’Italien Matteo Donati au dernier tour des qualifications de l’Open Sopra Steria. Une victoire 5-7 6-3 6-2 en 2h23 qui lui ouvre les portes du tableau final.

Arthur Fils à l'Open Sopra Steria de Lyon

Qu’est-ce qui a fait la différence pour te remettre de la déception du premier set où tu mènes 5-3 et où tu perds finalement 5-7 ?  

Ça c’est surtout joué dans la tête. C’est vrai que ça a été très compliqué de perdre le premier set, alors que je suis toujours devant. Je ne fais pas forcément les bons choix dans cette manche, mais, au second set, même si j’ai les trois premiers jeux qui sont assez compliqués avec des balles de break à sauver, j’arrive à reprendre le contrôle du match et à remporter le set 6-3. Et, ensuite, la machine est lancée, et je sens que le match tourne petit à petit de mon côté.  

Tu reviens dans le match en remportant ce deuxième set, les coups sont plus relâchés… 

Oui tout à fait, ça part mieux de la raquette et ça s’enchaîne un peu mieux.  

En fin de match, il y a cette petite crispation au moment de conclure…

Je suis un peu tendu, en effet. Je sentais qu’il jouait bien (Matteo Donati), je me suis demandé s’il allait être capable de revenir et de débreaker. C’est vrai qu’à ce moment-là, je réfléchissais beaucoup à ce qu’il pouvait se passer, s’il allait être capable de repartir. Mais, au final, je m’en suis bien sorti, j’ai fait de bons points et ça me permet d’intégrer le tableau final. 

« Il fallait que je me donne au maximum pour ne pas avoir de regrets »

Au niveau mental, il y a une grosse différence entre le circuit junior et les professionnels ?  

Chez les professionnels, les gars sont vraiment très forts sur le plan mental, oui. Chez les juniors, je dirais que ce n’est pas le même fonctionnement, mais c’est toujours bien de passer par les juniors.

En qualifications, tu joues des adversaires surmotivés, qui ont parfois beaucoup de bouteille…

C’est clair, les mecs, ils vont s’arracher ! Ils ne sont pas tous Top 100, Top 150, donc ils se donnent vraiment. Donati était très bon à une période, il était proche du Top 200. Et c’est vrai qu’il avait les crocs, donc il fallait que je m’en sorte et, pour y parvenir, que je me donne au maximum pour ne pas avoir de regrets. Sur ce type de matchs, c’est surtout le mental qui te permet de gagner.  

Quels sont tes objectifs, cette année ?

Je vais essayer de finir l’année dans le ranking pour entrer dans les qualifications de Grand Chelem, ce qui veut dire atteindre les 220 premières places au classement ATP. Je vais me donner à fond pour y arriver, en ayant l’US Open et l’Open d’Australie en ligne de mire !

Tu sais sur quoi tu dois encore bosser ?  

Je dirais un peu tout (rires). Je joue bien et je suis assez complet, mais, mentalement, de temps en temps, j’ai des hauts et des bas. Il faut que je réussisse à être plus constant !