L’Open Sopra Steria aurait dû débuter sa cinquième édition ce lundi. Une aventure qui a officiellement commencé il y a quatre ans, un lundi de juin 2016 et qui n’attend plus que 2021 pour se poursuivre !

C’était un lundi, c’était il y a quatre ans. Au Tennis Club de Lyon, entre des arbres centenaires, des allées mythiques et un club-house qui n’avait pas encore ses atours actuels, sur une terre battue dont l’ocre évoquait les images toutes fraîches d’un Roland-Garros à peine achevé, résonnaient les premières balles d’une première édition… Une édition magique, car les premières le sont toujours – et l’Open Sopra Steria ne déroge pas à la règle. Une édition qui marquait le retour du tennis masculin de haut-niveau à Lyon, sept ans après le chant du cygne du GPTL. Une édition qui pétillait de l’effervescence voisine de l’Euro 2016.

Enfin du tennis à Lyon grâce à l’Open Sopra Steria !

“J’avais envie de me démarquer de ce qui avait été fait avec le GPTL, de faire vivre la terre battue lyonnaise”, expliquait alors Lionel Roux, un directeur de tournoi qui n’avait que tout dernièrement troqué le survêtement bleu-blanc-rouge de l’équipe de France de Coupe Davis pour le costume ajusté d’un organisateur d’épreuve. “On n’avait jamais eu de tournoi international sur cette surface vivante où l’on voit un tennis un peu différent.” A l’époque, on ne parlait pas autant des jeunes : une première édition se cherche toujours un peu et l’identité d’un tournoi se dessine années après années. Julien Benneteau était présent, tout comme Steve Darcis, le vainqueur, Thiago Monteiro, le finaliste, ou le vétéran Carlos Berlocq.

Lionel et Benoît, son associé, s’en rappellent toujours avec beaucoup d’émotion : cette première finale, sous un soleil splendide, alors que les tribunes vibraient des chants des Belges, venus supporter Steve avant de soutenir Thibault Courtois, Eden Hazard ou Kevin de Bruyne du côté du Parc OL… Le circuit ATP Challenger a ce mérite de rapprocher les fans du jeu et des joueurs : la balle claque plus fort quand on est proche du court ; la jeune pépite est un peu plus touchante et l’on suit son parcours avec tellement de plaisir lorsqu’on l’a vue à deux pas ; le vétéran, lui, impressionne parfois ou bluffe par sa décontraction et sa disponibilité.

C’était il y a quatre ans. Et cet Open Sopra Steria n’attend plus qu’une chose : que ce quatre devienne cinq pour attaquer – enfin ! – l’édition 202(0)1 du tournoi !