Raphaël Collignon rallie à son tour les demi-finales de l’Open Sopra Steria. Après 1h58 de combat face à Luca Van Assche, 7-5 6-3, il savoure. Issu des qualifications, le Belge se rapproche encore un peu plus d’inscrire son nom aux côté de celui de son coach, Steve Darcis.

Tu pariais ta maison sur le fait de jouer Van Assche hier soir. Pas sûr que tu t’imaginais gagner contre lui. 

J’avais raison pour hier soir ! Mais non, pas du tout, je ne m’imaginais pas du tout gagner. Les conditions m’étaient favorables. Il n’y avait pas grand monde, on a changé de terrain…Puis il s’est blessé au dos dans le deuxième, il était beaucoup moins mobile. Il m’a donné énormément, tandis qu’habituellement il fait très peu de fautes. Tant mieux pour moi ! 

Tu réalises un bon match aussi

Quand j’ai vu qu’il pleuvait ce matin, je me suis vu passer trois heures sur le court, avec Luca qui ne fait pas une faute, le jeu allait être ralenti sur une terre battue humide. Ça ne jouait pas en ma faveur. Mais j’ai pris mon mal en patience, je l’ai fait jouer. À la fin, ça avait bien séché, ça allait plus vite. Je l’ai aussi poussé, par ma qualité de balle, à la faute. 

7h de voiture, c’est presque plus de temps que sur le court ! 

Quand même pas ! Mais je veux rentabiliser ces heures de voiture. Qu’elles me fassent aller le plus loin possible !

Tu reviens en Challenger après ta blessure… 

Je jouais beaucoup sur Challenger en effet. Et avec ma blessure, c’est vrai que j’ai dû repasser par le circuit Future. Ce n’est pas nouveau pour moi, ni les Challenger, ni les Future. Mais ça fait plaisir de jouer à ce niveau, surtout ici, le tournoi est vraiment sympa, ça fait, chaque jour, envie de rester un jour de plus pour rentrer à nouveau sur le court. 

Tu sens que tu passes des cap ? 

Je fais un super parcours. Je suis arrivé vendredi passé j’ai fait 7h de bagnole. Je me suis entraîné deux fois samedi, je ne sentais rien du tout. Donc je m’attends à ce que ce soit vraiment compliqué. Finalement, match par match je me suis senti de mieux en mieux… et je suis en demie finale, je profite. Je sens que ce tournoi me donne beaucoup de confiance. J’ai eu des matchs compliqués en qualifications, mais derrière le tirage à été assez clément. J’enchaîne un qualifié puis un lucky looser. Il fallait s’employer aujourd’hui et j’ai su répondre au niveau de jeu exigé par mon adversaire. 

Un mot sur Alexandre Müller, ton prochain adversaire ? 

Alexandre Muller est top 100. Je suis le tennis donc je sais qu’il a sorti Rublev à Rome, dans un super tournoi de sa part. Je suis content d’affronter un joueur comme lui. À moi de créer la surprise. Ce ne sera pas évident face à tout un Central derrière lui… Mais je suis un tout petit peu à domicile : ma tante, la sœur de mon père, habite ici à Lyon, elle estvenue m’encourager et reviendra demain !