Le Belge Raphaël Collignon se qualifie pour les quarts de finale. Il écarte l’Espagnol David Jorda Sanchis en 1h14, 6-0 7-5. A l’aise sur le court, il jouera demain, face à Van Assche ou Barranco Cosano. Le temps pour lui de réviser un peu d’espagnol !

Tu passes les tours, tu enchaînes bien...

Je monte en puissance doucement. Avec les matchs, on engrange de la confiance, on s’habitue aussi au court, aux conditions. Je suis content d’avoir gagné et je me concentre déjà sur demain. 

Tu rentres très bien dans ton match…

Oui, contrairement à mon adversaire, qui m’a beaucoup donné. Je ne l’ai senti pas vraiment dedans. Mais il fallait rester attentif, il n’allait pas jouer comme ça pendant tout le match. Dans le deuxième, je break au bon moment. C’est bien, mais je dois mettre bien plus d’intensité. 7-5, je joue pour me faire peur. J’aurai pu breaker avant, mais je suis satisfait de mon dernier jeu de service, je termine bien, je ne lui laisse rien. 

« Jouer davantage vers l’avant ! »

Comment tu qualifierais ton jeu ? 

Jeune, j’ai longtemps été un contreur. je courais beaucoup. Puis, j’ai grandi d’un coup, les joies de l’adolescence ! Forcément, j’ai dû faire évoluer mon jeu. Je vais beaucoup plus vers l’avant, maintenant. C’est encore parfois peu naturel, mais j’essaie d’y aller de plus en plus. Ma zone de confort, ça reste au fond du court. 

Ton coach, Steve Darcis, t’aide dans ces ajustements ?

On travaille beaucoup là-dessus, oui. La prise de balle tôt, les déplacements, le jeu vers l’avant… Je sais que je vais progresser encore dans ces secteurs de jeu. Puis, Steve, lorsqu’il était joueur, devait trouver des alternatives à la puissance. C’est un très grand tacticien. Il m’aide beaucoup à analyser mes matchs d’une part, mais aussi mes adversaires. Il a cette capacité à cerner les joueurs, leurs faiblesses comme leurs atouts. En match, il me parle beaucoup, ça m’aide énormément. 

« Je parie ma maison sur Van Assche ! »

Ta poignée de main avec ton adversaire du jour était très amicale ! 

(Rires) En fait, depuis le début de la semaine, avec Steve, on parle beaucoup espagnol, on essaie de progresser. (rires). Avant le match, on parlait espagnol tous les deux et David (…) nous a entendu. Il m’a appris quelques mots en espagnol avant le match. C’est vraiment très détendu, c’est ce que j’aime ici. Je lui ai dit que je voulais apprendre l’espagnol, et il m’a dit qu’on parlerait dans cette langue pendant le match. A la fin, il m’a félicité en français, je lui ai répondu “Gracias”. 

Tu affronteras d’ailleurs, peut-être, encore un Espagnol au prochain tour…

Tout à fait, je l’ai déjà vu jouer. Après, je ne le pense pas favori face à Luca Van Assche. Si je devais parier ma maison, j’avoue que je la mettrais sur Van Assche. Maintenant, c’est le tennis, on verra ce qu’il se passera. Quoiqu’il en soit, je n’ai joué aucun des deux en tournoi, mais je sais les deux très combatifs, je m’attends à une sacrée partie, très intense, personne ne lâchera rien.