Lors du dernier quart de finale de la journée, Corentin Moutet s’est imposé 6-3 4-6 7-6 (3), en 2h51 face à Hugo Grenier.
Demi-finale cette année, vainqueur en 2019… C’est un tournoi spécial pour toi ?
Oui, tout à fait. C’est la quatrième fois que je viens ici… C’est toujours un plaisir de jouer en France et de faire ce tournoi. Je suis très heureux de pouvoir continuer l’aventure.
Un combat dingue, de près de 3h de jeu…
Hugo Grenier a très bien joué. Sur ce match ça aurait pu basculer de son côté, j’ai pas mal de chance, je suis content.
Est-ce que tu peux nous raconter ce match ?
Beaucoup de retournements de situation. J’ai réussi à gagner le premier set, mais je ne me sentais pas bien au-dessus de mon adversaire. Je savais qu’il fallait que je continue à bien jouer, voire même mieux si je voulais m’imposer. Au deuxième set, ça été plus compliqué. Grenier servait extrêmement bien, c’était dur de le débreaker. Enfin, au troisième set, c’est devenu un peu fou. Il n’y a pas vraiment d’explications à cette fin de match. J’ai gagné le match comme j’aurais pu le perdre. Je pense qu’on a fait du mieux que l’on pouvait, autant lui que moi. Le résultat sur ce genre de match, c’est un peu à pile ou face.
« Je suis assez émotif »
On a senti à un moment que tu étais un peu en train de sortir de ton match…
Je ne suis pas vraiment sorti de mon match, j’ai toujours été concentré. C’est vrai qu’il y a eu deux, trois choses que j’ai trouvé injustes… J’avais besoin de m’exprimer, je ne pouvais pas le garder pour moi. Je suis sorti à la fin du deuxième set pour faire une pause et me retrouver. Il y avait encore beaucoup de chemin à faire pour gagner, donc c’était important de reprendre mes esprits dans le calme.
Sur la première balle de match que tu as, Grenier la sauve d’un smash gagnant incroyable qui finit pleine ligne dans l’angle du court…
À ce moment-là, ça a beaucoup travaillé mentalement ! Je suis assez émotif, c’est vrai, ça peut changer de point en point. Un coup je garde pour moi, un coup je fais profiter tout le monde (rires). Sur une balle de match je n’avais jamais vu ça. Ce coup, normalement, il finit dans la bâche et j’aurais gagné la rencontre. C’est un peu frustrant les points d’après, car tu te dis qu’à 95%, normalement, tu aurais dû gagner. Se retrouver ensuite à 6-5 pour lui, avec service à suivre de son côté pour le match, ça m’a vraiment fait cogiter. Après, c’est tout à son mérite d’avoir réussi un tel coup ! Je n’aurais jamais pu le tenter, moi, je ne l’aurai probablement jamais réussi. Bravo à lui de l’avoir réussi à un tel moment du match !
« J’étais encore prêt à jouer »
Une demi-finale face à un nouveau Français…
Manuel Guinard, oui. Ça va être un gros serveur, encore une fois… Il n’a perdu aucun set depuis le début du tournoi, ça sera donc très compliqué ! C’est un très bon joueur qui monte au classement, donc je sais que je dois faire très attention.
Après presque 3h de match, comment te sens-tu physiquement pour ta demi-finale ?
Je me sens bien pour le moment, j’étais encore prêt à jouer (rires). Je vais faire ma récupération, et puis on verra ce que ça donne au réveil demain matin. J’arrive à retrouver un peu le calme. Je vais pouvoir me reposer, manger, et bien préparer le match de demain… Je ne pense pas que j’aurais les mêmes soucis qu’aujourd’hui (rires) !
Antoine Rousseau