On ne les voit pas, mais ils sont pourtant au plus près des joueurs… Nous sommes allés fureter du côté des kinés de l’Open Sopra Steria. Avec un tableau de 48 joueurs, ce sont désormais six matchs qu’il faut gagner pour aller au bout du tournoi. Autant dire que la récupération est essentielle, d’autant plus lorsque les parties traînent en longueur. Rencontre avec Cassandre Voog, étudiante en masso-kinésithérapie à Grange-Blanche.
Comment en es-tu venue à intégrer l’équipe des kinés de l’Open Sopra Steria ?
Je suis étudiante en deuxième année et on avait un projet à réaliser, associatif, sportif… Je suis très attirée par la kinésport et, comme j’ai fait pas mal de tennis étant plus jeune, c’était vraiment pour moi l’occasion de rencontrer des joueurs, de travailler avec des sportifs…
C’est intéressant d’être dans l’envers du décor d’un tel tournoi ?
Oui, je trouve très sympa de pouvoir rencontrer des joueurs internationaux, de découvrir différentes cultures… C’est vraiment hyper intéressant. Et, d’un point de vue professionnel, c’est une chance assez formidable d’être aux côtés d’un kiné ATP, qui a des façons de travailler différentes des nôtres. Ce ne sont pas les mêmes techniques, il a une approche un peu différente… C’est très enrichissant.
Je suppose que vous en profitez aussi pour voir un peu des matchs…
On est quatre, on se relaie, donc oui, on peut en voir quelques-uns. C’est génial de bosser avec les joueurs ici, en salle de soins, puis de les voir sur le court. On peut discuter un peu avec eux, même s’ils sont généralement très concentrés. Ils sont dans leur bulle ! Avec les Français, c’est plus facile, on arrive à avoir de petites discussions… On les voit principalement après les matchs et après l’entraînement, on a plus de travail en fin de journée que le matin.
“C’est génial de bosser avec les joueurs ici, en salle de soins, puis de les voir sur le court”
Tu as dans l’idée de continuer dans la voie sportive ?
Oui, le sport, c’est ce qui me plaît vraiment ! Mais j’ai aussi fait des stages en libéral. Je pense que c’est bien de combiner les deux. Souvent, les kinés ont leur cabinet et se déplacent à côté sur des événements sportifs. J’aimerais pouvoir en faire de même, j’ai vraiment envie de garder ce contact avec le sport !
Qu’est-ce qui rend le travail avec des sportifs plus intéressants, pour toi ?
On sent que les personnes sont vraiment motivées et impliquées dans leur rééducation. Leur corps est leur outil de travail, il n’y a pas besoin de les pousser. Si on leur dit de faire des choses un peu chez eux, on sait qu’ils vont le faire, ils nous écoutent. Il y a un vrai suivi, on les voit tous les jours… On a le sentiment d’être très utiles, ce qui n’est pas toujours le cas avec des patients chroniques qu’on voit deux fois par semaine (rires)…
Rémi Capber