Les fins de carrière annoncées de Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon portent un peu plus les regards vers la jeunesse française… Et cela tombe bien : Luca Van Assche, Arthur Fils et Giovanni Mpetshi-Perricard ont déjà montré de belles choses sur le circuit Junior. Ne leur reste plus qu’à confirmer toute l’étendue de leur talent… à l’Open Sopra Steria ?
“En Future et en Challenger, c’est la guerre dès le premier point, dès le premier tour.” Clément Morel, vainqueur de l’Open d’Australie Junior en 2002 l’explique bien, dans une interview pour We Are Tennis : la transition des Juniors vers le circuit professionnel est une étape périlleuse. “Le plus important, c’est d’avancer à son rythme, il ne faut surtout pas se stresser ou se dire que l’on prend du retard”, détaille Virginie Razzano dans le même article. “Mon entourage m’a permis de positiver, même dans les moments plus difficiles. Ce n’est pas toujours évident de garder le moral quand on rencontre des obstacles.”
Van Assche, vainqueur de Roland-Garros Junior en 2021
De quoi nourrir la réflexion de Luca Van Assche, Arthur Fils et Giovanni Mpetshi-Perricard, que vous aurez l’occasion de découvrir à l’Open Sopra Steria. Ces jeunes joueurs ont récemment quitté les Juniors pour faire leurs premiers pas chez les “grands”… Il y a un an de cela, Luca Van Assche battait Arthur Fils en finale de Roland-Garros Junior, 6-4 6-2. Un titre en Grand Chelem qui lui aura permis d’atteindre ensuite la première place mondiale, avant de bifurquer sur les tournois ITF Futures et ATP Challengers. Luca, 18 ans, a, depuis, gagné son premier ITF, à Bagnoles de l’Orne, et atteint la finale d’un autre, à Toulouse. “Après Roland, j’ai discuté avec mes coachs et je leur ai dit que je voulais me lancer chez les pros”, raconte-t-il pour Tennis Actu. “Que j’avais eu assez d’expérience en juniors. Depuis, ça s’est bien passé, j’ai gagné beaucoup de matchs et je suis bien monté au classement. Pour l’instant, c’est super cool !” Il est, en effet, 381ème mondial… un classement similaire à celui de Félix Auger-Aliassime lors de son premier titre ! Un signe ?
Arthur Fils, candidat au Top 100 ?
Arthur Fils, pas encore majeur, suit une trajectoire similaire. S’il a perdu contre son compatriote en finale à Paris, en 2021, il avait, quelques mois auparavant, remporté le célébrissime Orange Bowl. Une performance que n’ont réalisé que trois Tricolores avant lui… “Même si je n’aime pas trop ce genre de généralisation, il a le profil pour être dans le Top 100”, expliquait Julien Kergonou, un suiveur averti du circuit Junior, dans les colonnes d’Ouest France. “Il fait 1,85 m, il est puissant, bon en revers et en coup droit. S’il continue de bien travailler, il a le profil parfait.” En tout cas, Arthur montre de belles prédispositions sur le circuit Future : il a déjà atteint deux finales. Et a même réussi à prendre un set à un joueur du Top 100, Etcheverry, en avril, avant d’abandonner. Prometteur !
Retour au TCL pour Mpetshi-Perricard
Si le public de l’Open Sopra Steria n’a probablement jamais vu jouer ces deux garçons, il a peut-être déjà aperçu Giovanni Mpetshi-Perricard. Lui est de la génération 2003 ; et, en 2017, alors qu’il faisait partie des meilleurs jeunes de sa catégorie d’âge, il avait disputé un match d’exhibition sur le court central du tournoi, face à Joshua Dous Karpenschif. Depuis, il a bien grandi… même s’il brillait déjà par son impressionnant gabarit. A Roland-Garros Junior, il y a un an, il avait fait à peine moins bien que ses deux homologues : battu par Arthur Fils en demi-finale, il avait ensuite soulevé la coupe à ses côtés quelques jours plus tard. Mais l’histoire ne s’arrête pas là et, le destin faisant bien les choses, Mpetshi-Perricard s’était arraché pour dominer le même Arthur Fils, quelques semaines plus tard, en finale d’un ITF Future 25 000$, à Uriage, 6-3 4-6 7-6(4), remportant ainsi son premier titre professionnel. “Ce ne doit être qu’une étape”, avait-il lancé à l’issue du match. Vivement la suivante !
Vous pourrez découvrir ces trois garçons cette semaine : Luca Van Assche a reçu une wildcard pour le tableau final ; Arthur Fils et Giovanni Mpetshi-Perricard ont, eux, été invités en qualifications.