Hugo Gaston s’impose, face au local Kyrian Jacquet, 7-6(3) 6-4, en 1h40. Le Français, tête de série numéro 1 de l’Open Sopra Steria, s’est montré solide et agressif. Il valide son ticket pour la finale, face à son compatriote Alexandre Müller.

Comment analyses-tu cette rencontre ?

Je suis content d’avoir gagné, c’était un match compliqué contre Kyrian. On se connaît très bien, c’est un joueur qui est vraiment dangereux et c’est bien de m’en être sorti en deux sets. On a fait un bon premier set, mais je termine mieux dans le tie-break. J’ai su être solide et agressif. Le second set était décousu, j’arrive à m’en sortir après une belle frayeur, sur mon jeu de service, à 5-3, où je passe complètement à côté. J’ai su me remobiliser pour finir à 6-4.

Ce qui a fait ta force, ça a été d’être très présent dans les moments importants…

Oui, j’ai géré les moments clefs, mis à part le 5-3. Mais j’étais bien présent en terme d’attitude, de combat et de niveau de jeu. Je vais me reposer maintenant et me préparer pour demain.

À 5-3, tu sembles avoir le match en main, qu’est-ce qui se passe ?

Ça va vite, ce n’est jamais simple de terminer un match. J’ai essayé de prendre du recul, en me disant que j’étais devant et que je menais d’un set. Quand il remonte à 5-4, j’avais encore toutes mes chances de finir. Je restais à quatre points du match. J’ai essayé d’avancer point par point, et ça m’a réussi.

Alexandre Muller nous parlait de sa relation un peu délicate avec le gazon. Tu t’entends bien avec toi ?

Je m’entends bien avec le gazon, mais le gazon, apparemment, un peu moins bien avec moi (rires). Pour le moment, je suis qualifié à Wimbledon. Je sais que j’ai un jeu qui peut très bien s’adapter à cette surface. Je prends du plaisir aussi. C’est un moment de l’année un peu particulier, ça me permet de travailler beaucoup de choses. Donc c’est toujours un bon moment. Et jouer des tournois comme Wimbledon, c’est le rêve de tout tennisman. Donc j’essaie de prendre un maximum de plaisir sur cette surface, pour m’améliorer.

Tu as fait beaucoup d’amorties, tu ne voulais pas qu’il s’installe dans le fond du court ?

Il aime rester au fond et contrer, donc forcément ça peut être efficace. Mais… c’est mon jeu aussi. J’en ai toujours fait, j’adore voir l’adversaire courir vers l’avant, ça me fait kiffer. J’en ai fait beaucoup, certes pas toujours au bon moment. C’est un coup d’attaque pour moi. C’est toujours contraignant pour l’adversaire de faire beaucoup de courses vers l’avant, musculairement, c’est difficile, surtout en fin de semaine. Donc je les multiplie, quitte à en rater de temps en temps.

Tu affronteras Alexandre Muller demain…

C’est un excellent joueur. Il réalise une saison magnifique, surtout sur terre battue, avec de très bons résultats. Je pense que Lionel va être content d’avoir cette finale. C’était peut-être dans ses plans (rires). C’est chouette de jouer contre Alex. On se connaît par cœur aussi… ça va être une belle bataille tactique. En espérant qu’il y ait du monde et que ce soit une jolie finale.