Ça passe pour Hugo Gaston ! Il écarte, non sans mal, l’Espagnol Daniel Rincon pour son premier match à l’Open Sopra Steria, 6-0 7-6(9). A l’issue d’un match où il a alterné le bon et le moins bon, le Toulousain s’est montré lucide sur son niveau. Pour les autographes, les enfants repasseront : Hugo voulait continuer à taper la balle sur le central après la rencontre ! Prochain match, mercredi face à Clément Tabur. 

Hugo Gaston à l'Open Sopra Steria de Lyon

Quels sont vos premiers ressentis sur ce match ?

C’est dur, je ne suis pas très fier de moi, malgré le 6-0. J’ai bien débuté, mais je me suis compliqué ce match tout seul. Avec un peu de chance, je réussis les breaks, mais il a commencé à jouer de mieux en mieux. J’avais le match en main, mais je me suis saboté. On va retenir la victoire en deux sets, mais ce n’était pas un très grand match.

Quelle est la recette pour se sortir d’un tie-break au couteau où tu gagnes in extremis ?

De la chance, surtout, je crois. C’’est bien que ça tourne en ma faveur, autrement, je me rajoute 45 minutes sur le terrain et personne ne sait si je l’emporte. J’ai gagné, certes, mais, avec tout le respect que j’ai pour mon adversaire, je n’ai pas le droit d’aller au tie-break face à lui aujourd’hui. J’ai essayé de jouer mon jeu à la fin et ça a tourné en ma faveur.

« Je ne suis pas très fier de moi ! »

C’est important quelques fois de gagner dans ces conditions là, quand ça ne se joue pas à grand chose ?

Le positif, c’est d’avoir gagné. Pour l’instant, à chaud, j’ai du mal à voir du positif dans le jeu que j’ai produit aujourd’hui. Ce n’est pas sur ce genre de match que je m’appuie pour améliorer mon jeu. Le principal, c’est d’avoir gagné. C’est mon métier de jouer au tennis, pour gagner… Je dois m’en satisfaire ce soir. 

Qu’est-ce que tu te reproches ? 

De m’être compliqué le match tout seul. De l’avoir relancé dans ce match. Honnêtement, je méritais de perdre ce deuxième set. J’ai essayé de m’accrocher avec ce que j’avais. Je me suis beaucoup frustré, beaucoup énervé. Mais j’ai quand même su m’accrocher. J’aurais très bien pu perdre le deuxième. Je voulais gagner en deux sets. 

« Honnêtement, je méritais de perdre ce deuxième set ! »

Quels sont vos objectifs pour cette année 2024 ? Le Top 50 ?

Monter le plus rapidement et le plus haut possible. Je me sens bien sur le terrain et, bien sûr, je veux aussi gagner le tournoi. Mais bon, comme tout le monde. Je vais avoir de sérieux adversaires, que j’ai hâte d’affronter aux prochains tours. Il va falloir que je sois prêt si je veux aller au bout. Donner le maximum.

Tu es déjà venu à Lyon… Comment tu t’y sens ?

J’avais fait mon premier tour en 2019, il pleuvait beaucoup. C’est un très beau tournoi, il y a beaucoup de monde qui vient. Lyon est une belle ville, je m’y sens bien et j’espère aller le plus loin possible… avec une belle météo ! 

Sur ta collaboration avec ton coach, Younes El Aynaoui, un petit mot ? 

Il m’apporte énormément, forcément, il a beaucoup d’expérience. Après sur ce match, je sais qu’il va me dire la même chose que ce que je vous ai dit. Il sait être juste, il me félicite quand je le mérite et me remonte les bretelles lorsque je bosse mal. Je sais analyser mes matchs, je sais ce qui est bon dans mon jeu, ce qui est moins bien. En l’occurrence, aujourd’hui, beaucoup plus de moins bien… C’est pour ça aussi que j’ai besoin de rejouer avant de me reposer ce soir, pour être meilleur sur le prochain match (NDLR : il est resté sur le central pour taper la balle après son match). 

Benjamin Vermersch