L’Open Sopra Steria accueille pour la première fois Hugo Dellien, Bolivien de 28 ans qui construit sa carrière entouré de son clan et porté par tout un peuple.

Son clan : ses proches, son staff, son pays. Hugo Dellien s’en nourrit, encore plus que les autres joueurs, pour pratiquer son tout meilleur tennis.  

Un pays derrière lui

Spécialiste de la terre battue et 90e au classement ATP, Dellien est le joueur bolivien le mieux classé depuis 1983. Bien que le foot soit le sport le plus suivi en Bolivie, le natif de Trinidad est peu à peu en train d’entraîner les fans de tennis de son pays avec lui. En témoigne son année 2020 : alors à son meilleur niveau, atteignant le 73e rang mondial, Hugo Dellien avait généré un engouement impressionnant dans son pays au moment d’affronter Rafael Nadal, à l’Open d’Australie : « C’est incroyable à quel point on parle de ce match. On dirait que j’ai gagné un Grand Chelem […], mais ce que je sais, c’est que la Bolivie prend ce match comme s’il s’agissait d’une finale de Coupe du monde ». Son parcours professionnel intrigue son pays et ses fans, tout comme sa vie personnelle marquée par des événements parfois compliqués.  

Une histoire unique 

Car, en plus de l’amour de son peuple, Dellien peut compter sur un clan familial fidèle, un véritable cocon avec lequel il entretient une relation particulière, dans les bons comme les mauvais moments. Il faut dire qu’Hugo, sur le circuit depuis 2009, a vécu des moments difficiles pour la naissance de sa fille. Une histoire touchante : en pleine pandémie mondiale, bloqué en Bolivie, le jeune papa a dû patienter plusieurs mois avant de découvrir sa fille en Argentine. « Ma famille m’a maintenu de bonne humeur », confiait-il après avoir eu, enfin, l’autorisation de voir sa fille deux mois après sa naissance. L’ensemble de son entourage, sa femme, sa famille, son staff en passant par ses fans, suivront son parcours lors de l’Open Sopra Steria 2022. Son objectif ? Remporter un quatrième tournoi Challenger en moins d’un an.  

Antoine Rousseau