Hugo Gaston, tête de série numéro une du tournoi, est parvenu à s’imposer face à Clément Tabur, 6-2 6(1)-7 6-3, en 2h22 de jeu. Il rallie les quarts de finale, où il affrontera un ancien top 20, Nikoloz Basilashvili.
Comment te sens-tu, après ce match compliqué ?
C’est un grand soulagement d’avoir gagné ce match. J’avais l’impression de ne pas pouvoir le finir. Ce sont toujours des matchs très compliqués, on se connaît depuis qu’on a 8 ans. De nos 12 à 19 ans, on s’est presque entraînés tous les jours ensemble. Forcément, on connaît nos forces… et nos faiblesses. On a partagé beaucoup de choses ensemble. C’est dur de jouer contre un de ses meilleurs amis. Mais on fait le travail sur le terrain, d’où la rivalité. Il a eu un très bon passage, alors que j’étais en dessous… Bref, bien content de m’en être sorti.
Tu n’étais pas très content de ce premier tour, comment t’es-tu senti sur ce deuxième ?
Oui, je suis content car j’ai gagné, mais sinon, non, j’attends mieux de moi… Je dois simplifier mes matchs. Clément est un très bon joueur, mais je devrais gagner en deux sets. Je suis trop passif. Certes, il me pousse à l’être, mais je dois me forcer à être agressif pour essayer de gagner le match plus rapidement, ne pas aller en trois sets. J’ai aussi beaucoup d’attentes ici. Je suis tête de série numéro un, je suis venu ici pour gagner. Il y a de très, très grands joueurs. Le niveau est très dense, c’est bien, ça montre qu’il n’y a pas de marge et qu’il faut bosser.
« Un de mes meilleurs potes sur le circuit »
Tu jouais avec Clément Tabur hier, tu rejoues avec lui demain en double. Tu arrives à gérer ces émotions ?
Ça a déjà dû nous arriver, c’est comme ça, c’est la vie. On sait faire la part des choses avant et après le match. C’est un super pote en dehors du terrain, mais sur le court, c’est la guerre. On se met dans notre bulle, on a chacun nos équipes. On se connaît tellement par cœur qu’on sait déjà comment le match va se dérouler. C’est dommage pour les spectateurs qu’on n’ait pas joué notre meilleur tennis en même temps… Revenez demain ? On va s’entraîner ensemble, on va rigoler pendant notre double, et, j’espère, jouer à notre meilleur niveau.
Tu nous racontes une petite anecdote sur vous ?
J’en ai… mais ça reste entre nous (rire) ! Mais on a gagné un Grand Chelem ensemble. C’est une belle anecdote ça ! Ça reste à jamais. On a gagné l’Open d’Australie Junior, en 2018, on a eu une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de la Jeunesse aussi : des moments très forts ! Ça fait plaisir de se jouer ici, ça montre notre ascension. J’espère qu’on va continuer de monter et que ce ne sera pas notre dernière rencontre.
Ton prochain adversaire est Nikoloz Basilashvili. Tu l’avais déjà affronté en 2022 à Bastad…
C’est un excellent joueur, il a enchaîné les blessures ces derniers temps, mais il gagne, à nouveau, beaucoup de matchs. On le connaît, il a été dans les 20. Il frappe très fort, très très fort. La moindre balle courte, je vais me faire sanctionner. Il va falloir que je sois agressif, ce n’est pas simple à aborder, mais je vais essayer de tout donner.
« Je viens ici pour gagner »
Grâce au live ranking et à cette victoire, tu montes dans le top 70. Maintenant que tu es dans le top 100 pour un certain temps, comment abordes-tu les matchs ?
Pas grand-chose, ça ne me satisfait pas d’être dans le top 70-80. A court terme, je vise le top 50. Puis une fois installé… je veux être dans le top 30, j’en suis capable, mais tout ça ne tient qu’à moi. J’aborde les matchs avec beaucoup de crainte et de confiance à la fois.
Younes nous avait expliqué qu’il fallait que tu prennes le jeu à ton compte, que tu sois agressif. Tu sens que ça vient ?
Je change et je sais le faire. Ce ne sont pas des choses très compliquées à faire, encore faut-il y penser aussi. De base, j’aime contrer et défendre, mais je ne vais pas gagner de grands matchs en faisant ça… D’ailleurs, pendant le match, quand je restais passif j’étais dominé et je ne savais pas conclure mes jeux. C’est à moi de me forcer, pour progresser.