Après un deuxième match de qualification en trois sets, le Français Timo Legout décroche sa place en tableau principal au terme d’un combat de plus de 3h face à l’Espagnol Miguel Damas, 6-3 3-6 7-6(7). Le numéro 1 universitaire nous fait part de sa joie d’atteindre le tableau principal d’un Challenger pour la première fois de sa carrière.


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Timo, c’est ton premier tableau principal en Challenger. Un ressenti ?

Ouais, je crois bien. Ce qui fait surtout plaisir, c’est de gagner un match aussi compliqué. Plus que l’événement du « premier Challenger » en soi, c’est cette victoire-là qui compte, parce qu’on bosse tous les jours pour ce genre de moment. Ce sont des batailles comme ça, face à de très bons joueurs, où tu sauves des balles de match, où ça se joue à rien… C’est hyper satisfaisant de s’en sortir dans ce type de match.

Comment tu as préparé ce match ? Parce que ton adversaire est reconnu pour être solide sur terre.

Oui, je savais qu’il était bon sur cette surface, comme tous les joueurs ici. Donc comme je le disais déjà hier : j’essaie vraiment de prendre les matchs les uns après les autres. Je n’ai pas encore tous mes repères sur terre battue, c’est mon premier tournoi sur cette surface depuis un bon moment. Mais je suis vraiment content de la manière dont je joue, et de ce que je propose sur le terrain.

« On joue en France, à domicile, donc c’est toujours un plus. Ils m’ont poussé dans les moments très durs ! »

Tu chutes au sol à 4-0 dans le tie-break du troisième… Qu’est-ce qui se passe dans ta tête à ce moment-là ?

Je tombe à 3-0 sur un passing. Il faisait quasiment que des passings croisés depuis le début du match, là il est allé long de ligne, je me suis un peu tordu la cheville sur la prise d’appui, et je pense que cette chute m’a libéré. Et lui, ça l’a peut-être un peu tendu. C’est toujours délicat à jouer pour l’adversaire quand on ne sait pas si le joueur en face peut encore vraiment bouger. Du coup je me suis dit : « allez, crois-y, c’est pas fini ». J’avais déjà eu des balles de match avant… Et inconsciemment, ça m’a  permis de me relâcher un peu. J’ai pu très bien jouer la fin du tie-break.

À quel point la victoire d’hier t’a donné de la confiance pour aujourd’hui, et pour la suite ?

Énormément. Elle m’a donné de la confiance sur ma capacité à battre de très bons joueurs sur terre battue. J’étais un peu dans l’inconnu en arrivant ici, je ne savais pas si j’allais bien jouer tout de suite sur cette surface. Donc gagner hier, contre Pedro Cachín, ça m’a vraiment rassuré. Et aujourd’hui, ça m’a clairement aidé.

Et le public qui scande ton nom en fin de match, ça t’a fait quoi ?

Ça fait super plaisir. Ils sont arrivés nombreux au troisième set, et clairement ça aide. On joue en France, à domicile, donc c’est toujours un plus. Ils m’ont poussé dans les moments très durs : quand j’étais mené d’un break, quand j’ai dû sauver des balles de match… Franchement, c’est aussi grâce à eux. Ça te donne envie de ne rien lâcher.

Et maintenant, pour la suite du tournoi, j’imagine que tu continues à prendre les choses match après match ?

Exactement. Il y a de très gros joueurs dans le tableau principal, donc je prends match après match, sans trop me projeter. L’idée, c’est de continuer à faire du bon boulot et d’aller chercher encore des matchs.

Eliott Caillot