L’âge de raison ! L’Open Sopra Steria de Lyon lance sa 7ème édition du 12 au 18 juin 2023. Une belle semaine en perspective au Tennis Club de Lyon ! Rencontre avec Lionel Roux, directeur du tournoi.

Lionel Roux et Corentin Moutet

L’Open Sopra Steria de Lyon fête sa septième édition cette année. Comment l’événement a-t-il fait sa place dans le paysage lyonnais ?

Je crois que ce sont plein de facteurs différents. Déjà, il faut se bagarrer : on le voit à tous les niveaux, la conjoncture n’est pas simple. Pour tous les événements, tous les clubs… tout le monde ! Alors, on travaille, on cherche des idées en discutant avec nos équipes, en regardant ce qui se fait ailleurs… On cherche à toujours plus fidéliser nos partenaires, à leur proposer beaucoup plus qu’un tournoi de tennis, un véritable réseau de professionnels que l’on anime tout au long de l’année. On ne les voit pas qu’une seule fois dans l’année, on organise beaucoup d’autres événements à côté du tournoi. Des dégustations de vin chez Pierre-Jean Villa, notre vigneron partenaire historique, un tournoi de padel, des déjeuners… Chaque année, on essaie d’améliorer, de sublimer l’événement, pour le faire perdurer. Et cela commence quasiment dès la fin de l’édition précédente.

Le tournoi s’appuie aussi sur des valeurs très fortes…

Absolument. Il y a une colonne vertébrale. C’est un tournoi révélateur de futurs très grands champions qui propose un réceptif de grande qualité. C’est ce que viennent chercher nos partenaires, ce qu’ils aiment et ce qui leur permet d’inviter leurs clients. Alors, il faut reconnaître qu’on a eu le nez creux et un peu de chance (rires) d’avoir trois garçons du Top 10 actuel qui sont venus au Tennis Club de Lyon, Casper Ruud, Holger Rune et Félix Auger-Aliassime. Ils y ont fait leurs armes et le public lyonnais a pu, en partie, les découvrir chez nous… Et encore ! J’ai raté un garçon comme Andrey Rublev pour une histoire d’inscription au dernier moment… Et Stefanos Tsitsipas ! On était engagé avec lui. Malheureusement – ou heureusement pour lui ! -, il a fait un très gros résultat juste avant et ça ne s’est finalement pas concrétisé. On est dépendant des résultats. C’est la beauté du sport, même s’il y a forcément de la déception pour nous derrière !

“Les fans peuvent voir les joueurs comme ils ne les verront jamais !”

Dans ces valeurs, il y a aussi l’idée de proximité, n’est-ce pas ?

Oui, proximité pour le public avec des fans qui peuvent voir ces joueurs comme ils ne les verront jamais sur le circuit : en tribunes, au plus près du court, mais aussi dans les allées du club, à la sortie d’un match, d’un entraînement, sur la terrasse en train de boire un verre… C’est génial !

Proximité avec les partenaires également…

C’est ce que l’on souhaite. Eux viennent chercher un réseau d’entreprises que l’on anime toute l’année, ainsi qu’une relation directe avec nous. On n’a pas de commerciaux, Benoît (Dupré, co-directeur) et moi, on travaille en direct avec eux. On essaie d’avoir une relation personnalisée avec les 120 à 130 entreprises présentes tout au long de la semaine. On les connaît une par une. C’est beaucoup de temps, mais c’est aussi notre force… et notre plaisir ! C’est un bonheur, évidemment, de pouvoir tisser de si belles relations dans le temps entre professionnels. On est riches les uns des autres.

“ On accompagne Zoé Maras dans son rêve paralympique ”

Il faut y venir : quelles sont les nouveautés pour cette édition 2023 ?

Le Tennis Club de Lyon a fait de beaux travaux de rénovation sur certains courts, cela nous a amenés à restructurer notre circulation entre le village grand public, le village partenaire… On a aussi prévu énormément d’animations tout au long de la semaine. Avec des thématiques fortes : le sport santé, notamment. Le handicap également, comme chaque année, avec notre journée dédiée le mercredi. Et l’olympisme, puisque les JO 2024 se rapprochent : on devrait recevoir des athlètes sur une journée avec l’Agence Nationale du Sport et son slogan “La France qui gagne !”. Enfin, le tournoi sera diffusé toute la semaine sur BeIn Sport en pure live avec la finale commentée. BFM Lyon diffusera les deux demi-finales et la finale, tout comme L’Equipe TV.

Qu’en est-il du plateau, à l’heure actuelle ?

Benoît (Paire) nous a confirmé sa venue. C’est top, c’est un joueur de talent qui est, certes, clivant, mais qui raconte une histoire ! Avec lui, il se passe toujours quelque chose sur le court. Il vit le tennis de façon tellement forte… et nous montre à tous à quel point ce sport peut être difficile. Sinon, on est toujours en discussion avec les joueurs, les agents, les coachs… On parle avec Gaël (Monfils), Lucas (Pouille), mais aussi les jeunes de l’an passé, Arthur Fils, Luca Van Assche. Harlod Mayot, également ! Pour le moment, rien n’est encore décidé, on réserve encore nos petites surprises (rires) !

L’engagement sociétal, avec ce double volet éco-responsabilité et RSE, est toujours plus que jamais d’actualité ?

Bien évidemment ! On accompagne Zoé Maras dans son rêve paralympique et de nombreux partenaires nous ont emboîté le pas pour la soutenir. Le Full Ace Challenge de Sopra Steria avait permis, l’année dernière, de soutenir son projet. Et puis, on essaie de faire toujours plus attention à l’environnement avec de nombreuses dispositions prises en matière de recyclage. Cette année, une fresque écologique du tennis sera même mise en place en partenariat avec la FFT. Nous réfléchissons conjointement avec l’un de nos partenaires, ACOEM, pour trouver des idées afin de contribuer à réduire notre impact environnemental.

“L’Open Sopra Steria lance un peu la course aux JO 2024 !”

Tu évoques les JO en 2024 : l’année dernière, tu as donné ta chance à des jeunes Français. C’est important alors que cet événement se profile ?

Oui, et c’est amusant parce que l’Open Sopra Steria lance un peu la course aux JO 2024. C’est à partir de ce lundi 12 juin que les points gagnés par les joueurs français compteront pour leur éventuelle qualification pour les JO. On lance la Race de la sélection tricolore d’une certaine manière en espérant, effectivement, que l’on verra des têtes connues au Tennis Club de Lyon à Paris, dans un an !

Que dirais-tu à quelqu’un qui ne serait jamais venu pour le convaincre de venir découvrir l’Open Sopra Steria ?

C’est simple (rires), je lui dirais de venir traîner dans les allées du Tennis Club de Lyon pour découvrir notre univers et ce cadre exceptionnel. Avec la possibilité de voir jouer des garçons en pleine progression, qui confirment ou qui reviennent… Il faut profiter de la proximité du terrain, on est proche du jeu, proche des hommes et des joueurs… Et puis, c’est génial de voir un peu « en avant-première » des joueurs qui, un ou deux ans plus tard, explosent sur le circuit ATP ! C’est un truc que j’adore, d’ailleurs, quand je discute avec des fans et qu’ils me disent : « Ah, c’est incroyable, j’avais vu Félix (Auger-Aliassime) ici, j’avais pu discuter avec lui deux minutes… et là, il est 7ème mondial ! » Ce sont toujours de beaux souvenirs – et on est là pour ça !