Révéler les talents de demain. A l’Open Sopra Steria, ce leitmotiv a permis au public lyonnais de découvrir de nombreuses pépites. Parmi elles… un futur numéro un mondial ?
Il y a eu Félix Auger Aliassime. Mais aussi Casper Ruud. Holger Rune il y a peu. Christian Garin qui a touché au Top 20. Miomir Kecmanovic et Nicolas Jarry qui ont gagné des titres sur le circuit ATP. Tommy Paul, en 2016, qui est désormais 17ème mondial… Et les Français, bien sûr : Corentin Moutet, qui revient aux affaires, Hugo Gaston, avant qu’il n’atteigne les huitièmes de finale de Roland-Garros. Et les si prometteurs Luca Van Assche et Arthur Fils, qui ne font que commencer leur aventure vers les sommets.
Avec l’Open Sopra Steria, le public lyonnais a pu découvrir ces pépites à l’état brut, au plus près du terrain et de leur quotidien. “C’est notre objectif”, a toujours clamé Lionel Roux, directeur du tournoi. “Faire en sorte que l’on puisse découvrir des garçons qui, demain, seront appelés à occuper les premiers rôles, ces premiers rôles que Federer, Nadal et Djokovic ont trustés durant tellement d’années !”
“Tu as beau avoir du talent, il faut bosser !”
Un objectif en partie atteint, déjà, avec certains d’entre eux : dans le Top 10 actuel, trois joueurs ont fait leurs armes au Tennis Club de Lyon. L’exemple le plus frappant ? Félix Auger-Aliassime, évidemment. Le Canadien a gagné l’Open Sopra Steria à seulement 16 ans en 2017, avant de conserver son titre l’année suivante. Aujourd’hui, il est 10ème mondial*. Le hasard fait bien les choses : en 2017, il avait battu Casper Ruud, 18 ans, en quarts de finale. Aujourd’hui, Ruud est numéro quatre mondial* et double finaliste en Grand Chelem. Quant à Holger Rune, lui, c’est malheureusement un public clairsemé en raison des jauges du COVID qui l’avait vu atteindre les quarts du tournoi, en 2021. Il venait de souffler ses 18 bougies ! Désormais, il a 20 ans, il est 7ème mondial* et il a gagné un Masters 1000 en novembre dernier.
Nul ne sait si Luca Van Assche et Arthur Fils, qui étaient présent l’an passé, vont réussir à marcher dans leurs traces. Nul ne sait si, parmi tous ces joueurs, se cache un futur vainqueur en Grand Chelem ou un futur numéro un mondial. “Entre le 10ème et les tout premiers, il n’y a qu’une feuille de papier à cigarette et un concours de circonstances”, expliquait Patrice Hagelauer, alors DTN, en 2010**. Il faura sûrement un peu de chance, un entourage qui joue son rôle… et du travail, beaucoup de travail ! Et Lionel Roux de conclure : “Tu as beau avoir du talent… Il faut bosser !”
* Au 15 mai 2023.
** Dans le magazine GrandChelem.