L’Open Sopra Steria de Lyon est l’un des plus gros tournois français sur terre battue. Plus qu’une surface, une véritable tradition en France que Lionel Roux et Benoît Dupré tiennent à faire perdurer.

En France, en 1950, on ne jouait que sur terre battue. En 1962, 83% des courts de tennis de l’Hexagone affichaient cette belle couleur ocre. Ces chiffres, c’est l’Association pour le Développement de la Terre Battue qui les donne sur son site officiel, en en faisant une double analyse : d’une part, la terre battue est aujourd’hui une espèce en voie de disparition puisque l’on ne dénombrait plus que 12% de terres en France en 2020. D’autre part, cette surface si particulière fait partie de l’ADN du tennis français. Une véritable tradition, qu’incarne à merveille Roland-Garros et certains clubs séculaires comme le Tennis Club de Lyon, justement labellisé « Club Roland-Garros » pour récompenser cette longue culture de la terre battue.

Chaque année, les courts en terre battue du Tennis Club de Lyon sont refaits grâce à l’organisation de l’Open Sopra Steria. L’objectif : avoir la même qualité de terre qu’à Roland-Garros !

Derrière Roland-Garros, l’un des plus gros tournois français sur terre battue

Depuis 2016, l’Open Sopra Steria participe à sa façon à la valorisation de cette surface. Ce tournoi ATP Challenger 100 est, en effet, à l’heure actuelle, l’un des plus gros tournois français sur terre battue, juste derrière le Grand Chelem parisien notamment. Un statut qui compte aux yeux de Lionel Roux et de Benoît Dupré, les organisateurs : il est important que les espoirs du tennis tricolore puissent faire leurs armes sur terre en se confrontant aux profils les plus expérimentés. « Si vous n’avez pas joué sur cette surface dès le plus jeune âge, il est très difficile d’acquérir cette maîtrise », confirmait d’ailleurs Rafael Nadal en personne en 2012. « Moi, j’ai appris à jouer au tennis sur cette surface. Avec de la rapidité, de la ténacité et une bonne condition physique, je savais que je serais difficile à battre à partir d’un certain point de maturité physique et mentale. »

La terre battue, école de la vie du joueur de tennis ? Certainement. Et puis, comme le rappelle Rafa… « Je préfère toujours lorsque le soleil brille, lorsque la balle rebondit très haut, lorsque les coups sont liftés… » Nous aussi !