Petite sensation à l’Open Sopra Steria 2022 ! La tête de série numéro huit, Manuel Guinard, élimine la tête de série numéro un, Federico Coria, en 1h12 sur le score de 6-4 6-2.

Manuel Guinard à l'Open Sopra Steria de Lyon

Ta folle année continue…

J’adore Lyon. Il y a une atmosphère spéciale ici, je me sens bien… Je suis accueilli comme en Bretagne. Depuis le début de l’année, je m’accroche. J’essaie, pas de jouer mon meilleur tennis, mais de coller le plus possible à ma tactique que je mets en place au début de match. Aujourd’hui, on a pu voir que mon entame était catastrophique. Mais ensuite, j’ai réussi à me mettre dedans et à l’agresser.

Tu t’imposes en deux sets face à la tête de série numéro un…

Tournoi après tournoi et match après match, je grandis. J’ai pu faire quelques ATP également et côtoyer le plus haut niveau. C’est notamment grâce à cela que je réalise une grande performance ici. Je me jauge, je vois ce que les mecs font et ce qu’ils ne font pas… Parce que moi il y a également des choses que je fais et que les autres ne font pas, alors je me focalise pas mal dessus. Parfois, c’est un peu compliqué, parce que je suis de nature extravertie, je dépense beaucoup d’énergie en dehors du court. Désormais j’essaie de me focaliser de plus en plus sur mon tennis, et cela fonctionne bien. 

Tu es assez expéditif depuis le début du tournoi avec une moyenne d’1h20 sur les courts

Oui (rires). J’aime bien si tous les matchs se passent comme ça (rires). Le fait que je l’ai joué aussi il y a un an, ça a peut-être une importance… Puisque le match s’était passé un peu comme aujourd’hui. Il envoyait beaucoup, pour tenter des coups gagnants, mais la plupart du temps, elles finissaient en fautes directes. Donc tant mieux pour moi (rires) !

« Je suis assez dur avec moi même »

Au tour précédent, tu n’étais pas content de ton match, et aujourd’hui...

Je ne suis pas content non plus (rires). Je suis assez dur avec moi même parce que je ne développe pas mon meilleur tennis. Mais j’essaie de faire des choses simples et ça a l’air de bien fonctionner. 

Une demi-finale face à Corentin Moutet ou Hugo Grenier… Tu vas arriver avec beaucoup de confiance, sans douleurs au dos ? 

Les douleurs, il y en a tous les jours (rires). Je les surmonte depuis le début du tournoi, donc je vais continuer pour aller chercher une place en finale. Hugo, je le connais bien car on fait souvent les mêmes tournois. Et Corentin, normalement il est sur les ATP, mais comme il s’est blessé, il est redescendu un peu. Mais, en globalité, je les connais et je les vois évoluer. Pas de préférence, qu’importe l’adversaire je me donnerais à fond pour jouer dimanche, une finale.  

Jouer sur le court central…

C’est un peu mieux que sur le 23 (rires). C’est vrai que c’est un autre tournoi sur le central, ile court est totalement différent des courts annexes. Le terrain est beaucoup plus dur et beaucoup plus sec, avec beaucoup plus de recul. Je pense que ma mauvaise entame de match est due à cela. Je n’avais aucun repère, j’avais l’impression de taper dans la balle mais qu’il fallait que je tape trois fois plus fort pour qu’elle aille au même endroit que sur un court annexe. 

Antoine Rousseau