Au terme d’une finale à suspens, la paire Yu Hsiou Hsu et Kaichi Uchida a réussi à s’imposer face au Français Lucas Sanchez et au Japonais, Seita Watanabe 1-6 6-3 12-10, lors de l’Open Sopra Steria de Lyon. Un match accroché, où quelques détails ont fait la différence dans le super tie-break. Lucas Sanchez, finaliste malheureux mais satisfait de son parcours, revient sur cette finale.

Qu’est-ce qui a fait la différence dans les moments clés ?

C’était effectivement un match extrêmement serré. On a pris un bon départ, puis le match a un peu tourné en notre défaveur. Au super tie-break, tout se joue sur quelques points. On le sait. Dans ce cas de figure, c’est du 50-50, et ce sont les détails, la capacité à assurer les points importants, qui font la différence. Cette fois-ci, on a peut-être un peu pêché sur la fin. J’aurais sans doute pu mieux servir dans certains moments, et cela aurait peut-être changé le dénouement. C’est le jeu.

Est-ce qu’ il y a ce deuxième set aussi, qui a joué peut-être mentalement ?

Non, pas vraiment. On se sentait plutôt bien, même après la perte de ce set. On restait concentré, en confiance, et on savait ce que l’on devait faire. On l’a plutôt bien abordé. C’est simplement que, sur certains points, la finale prend une dimension mentale. On réfléchit un peu plus que d’habitude. Avec quelques années de plus d’expérience, ou dans le cas d’un premier ou d’un deuxième tour, on aurait sans doute réussi à conclure. 

J’imagine un peu de frustration, mais tout de même il y a quand même du positif à retenir de cette semaine à Lyon...

Oui, c’est assez positif. On a réussi de belles performances, en battant des équipes mieux classées que nous presque à chaque match. C’est seulement notre deuxième semaine en tant que paire, on apprend donc encore à se découvrir. C’était une expérience agréable de jouer en France, devant le public.

Comment vous êtes vous connu, avec Seita ?

On se connaît de vue, le circuit challenger n’est pas immense, donc tout le monde se croise. C’est lui qui m’a contacté sur Instagram. Avec le calendrier en Asie plutôt vide en ce moment, il m’a proposé de venir en Europe et de jouer quelques tournois avec moi. J’ai aussitôt accepté, car c’est un super joueur. On a prévu de le faire depuis environ un mois, ce n’est pas à la dernière minute, mais ce sont des délais assez courts dans le monde du tennis, pour se préparer. 

Est-ce que ce beau parcours vous donne l’envie de continuer ensemble ?

Oui, de mon côté, j’aimerais bien continuer avec lui. On va en discuter. La distance géographique est une contrainte. C’est plus simple de s’associer avec quelqu’un de proche. Demander à quelqu’un de venir 4-5 mois en Europe ou décider d’aller en Asie quelques mois… Ce sont des choix que l’on doit décider en conscience. 

Tu étais 80e mondiale il y a un peu plus d’un an. Est-ce que tu as des objectifs comptables avant la fin de l’année ?

Oui, j’avais atteint mon meilleur classement l’année dernière. Depuis, j’ai changé de partenaire, je n’ai pas eu de connexion fixe, ce qui a affecté mon classement. Mon objectif est de revenir dans le Top 100 d’ici la fin de l’année. C’est réalisable, et j’en suis capable. 

Un petit mot pour finir pour le public français.

C’était vraiment super de jouer sur le central aujourd’hui, avec du monde dans les tribunes. Lors des autres matchs, le court était plus excentré, avec peu de monde. C’était donc d’autant plus agréable aujourd’hui, de vivre ce moment en France, devant le public.