Chanteur, compositeur, comédien, Stéphane Balmino est notamment connu pour avoir enregistré l’hymne de l’Olympique Lyonnais. Gone dans l’âme, il sera présent le mercredi du tournoi à l’Open Sopra Steria pour un concert sur le central. Un passionné de la scène qui s’est vu grimper vers le succès chez lui : à Lyon. Interview.

Je crois savoir que vous avez joué au tennis avec Lionel (Roux, directeur du tournoi) dans votre jeunesse. Cela vous paraît loin ?

Très loin (rires) ! Ça fait trente ans. Avec Lionel, on se tirait la bourre dans les catégories de jeune. J’étais le number one, il est arrivé et il a commencé à me casser les pieds. Ça a été toute ma jeunesse, jusqu’à l’âge de 15, 16 ans. Ça a conditionné mon enfance et j’en garde des choses aujourd’hui. Faire de la compétition, jeune, à haut-niveau, c’est un très bon apprentissage. L’implication, la gestion de la pression, la concentration… Mine de rien, il y a beaucoup de parallèles entre le tennis et la scène !

Mais vous avez finalement lâché le tennis…

Si j’ai arrêté, c’est en partie pour la musique. Je ne regrette rien, c’est juste dans l’ordre des choses.

« Donner de l’émotion aux gens, ça a toujours été ma drogue… »

Vous avez enregistré ce qu’on peut appeler l’hymne de l’Olympique Lyonnais…

Oui, une belle coïncidence ça aussi. A la base, c’était seulement un projet de chanson pour un film documentaire projeté au musée du Club. Par la suite, la chanson a été diffusée au stade et les supporters l’ont adoptée. C’est hyper touchant pour moi. Je suis un fan de l’OL depuis que je suis gamin, alors quand on m’envoie des vidéos du stade qui s’éteint et que la musique commence, ça me fait tout drôle.

Elle vient d’où, cette passion pour la musique ?

La musique, cela a été un refuge pour moi. Jeune, j’étais plutôt timide. Le fait de pouvoir m’exprimer par la musique et le chant, ça m’a fait énormément de bien. J’ai commencé à chanter dans le petit bistrot à coté de mon lycée, avant de jouer dans pas mal de bars sympas du centre-ville et de la Croix-Rousse. J’ai créé mon premier groupe avec lequel j’ai joué 10 ans. On s’appelait Khaban, parce qu’on répétait dans une petite cabane sur la colline de Fourvière, là où habitait notre contrebassiste (rire). On a enregistré 4 albums et joué plus de 300 concerts. Quand tu touches à la scène, c’est comme un virus. Il en dégage une adrénaline particulièrement forte, presque jouissive… Je n’ai jamais vécu de grands matchs de tennis, mais je suppose que c’est une sensation similaire. Donner de l’émotion aux gens, ça a toujours été ma drogue depuis que j’ai commencé la musique.

« C’est une ville magnifique, pleine de bons moments pour tous. »

Vous qui êtes Lyonnais… C’est quoi un vrai gone ?

C’est quelqu’un qui aime bien sa ville, qui aime bien manger, bien boire un coup. Et évidemment, qui s’attache à se Club de l’Olympique Lyonnais. Je vais au stade depuis tout gamin, j’ai suivi les grandes années. En tant qu’ancien sportif, je suis toujours intéressé par le sport en général, et je pense que le gone à ça : un intérêt plus ou moins prononcé pour le sport. Le gone, c’est un bon vivant ! Je pense que c’est une ville qui appelle à ça. Il y a une vraie convivialité. C’est une ville magnifique, pleine de souvenirs, pleine de bons moments pour tous.

Et vous, quel est votre plus beau souvenir lyonnais ?

J’en ai quelques-uns de différentes natures. Musicalement, j’ai eu la chance de chanter dans des endroits incroyables. J’ai fait deux fois les nuits de Fourvière. C’est un festival très emblématique de Lyon. Quand tu te retrouves sur scène devant cette arène et ce public qui crie, c’est quelque chose de très fort. J’ai aussi eu l’occasion de jouer à la Halle Tony Garnier. Tout ça, ce sont de grands souvenirs.

Et sportivement, puisque vous êtes un grand fan de l’OL ?

Le premier titre de champion de France ! Depuis le temps qu’on l’attendait celui-là (rire). J’ai aussi en tête cette soirée d’avril 2006. On était parti avec deux minibus entre potes jusqu’en Italie pour assister aux quarts de finales de la Ligue des Champions, opposant le Milan AC à l’Olympique Lyonnais. Le match était incroyable, même si on a perdu. Ça aussi, c’est un de mes plus beaux souvenirs en tant que Lyonnais.

“J’ai aussi en tête cette soirée d’avril 2006”

Vous êtes chanteur et aussi comédien. Quels sont vos projets pour la suite ?

Comédien en formation, c’est vrai (rire). J’ai deux spectacles avec Emmanuel Meirieu, mon metteur en scène. Pendant deux ans, on part en tournée, à Marseille, à Paris…  J’ai aussi été contacté pour enregistrer une chanson sur un album en hommage à Hubert Mounier, lui aussi une grande figure de la musique lyonnaise. Toute la scène lyonnaise se réunit pour l’évènement. Pour l’occasion, on a reformé notre ancien groupe Khaban, avec qui j’ai joué pendant dix ans.

Loïc Billet