Sumit Nagal, 21 ans, 272ème mondial, a créé la sensation cet après-midi en éliminant la tête de série numéro un, Albert Ramos-Vinolas ! Il défiera demain Elias Ymer en demi-finale.
Bel exploit de ta part… tu es maintenant en demi-finale !
Oui, je me suis impressionné moi-même (rires), j’ai intégré le tournoi 20 minutes avant la « deadline » donc je suis très surpris d’être à ce stade du tournoi ! Place maintenant à ma première demi-finale en Challenger 100.
Lorsque tu mènes 7-5 5-2, qu’est ce qu’il se passe dans ta tête quand ton adversaire revient à 5-5 et que tu dois disputer le tie-break dans le deuxième ?
J’étais nerveux à ce moment-là, oui, effectivement. Beaucoup de choses arrivent dans ta tête lorsque ce scénario se passe… Tu commences à penser trop loin et lui joue de mieux en mieux. Heureusement, j’ai trouvé le chemin pour le battre dans le tie-break. J’ai plus poussé que lui dans cette manche décisive en revenant au jeu que j’avais produit dans la première manche.
Est-ce que l’on peut considérer cette victoire comme la plus belle de ta carrière ?
C’est une des plus belles performances de ma carrière, oui. J’avais aussi battu un joueur du top 30 cette année : Santiago Giraldo. Et maintenant, c’est Ramos, un ancien Top 20 que j’arrive à battre !
“J’adore regarder jouer Nadal et Ferrer !”
Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton histoire ?
Je suis né dans une petite ville en Inde, à Jhajjar. J’ai ensuite bougé à New Delhi à l’âge de mes six ans. Puis, je suis parti à l’étranger et plus précisément au Canada entre mes 12 et mes 16 ans. Cette expérience m’a aidé à grandir en tant que joueur et que personne. Depuis quelques années, maintenant, je m’entraîne entre l’Allemagne et l’Espagne.
Quelle est ton autre passion dans la vie de tous les jours ?
J’adore le cricket, j’en regarde souvent ! En plus, il y a la Coupe du Monde en ce moment (rires) ! Je voulais jouer au cricket au départ, mais mon père n’était pas un grand fan, donc il m’a mis au tennis.
De quels joueurs t’es-tu inspiré étant plus jeune ?
J’adore regarder jouer Nadal et Ferrer. Ce sont de véritables inspirations, les observer me permet d’apprendre énormément. On apprend tous les jours et de tous les joueurs de toute façon !
Ton objectif pour la fin de saison ?
Je veux finir la saison… sans blessures, déjà (rires) ! Faire une saison avec 10 ou 11 mois plein, ce serait top. Au niveau du classement, pourquoi pas atteindre le Top 200. Mais je ne me concentre pas trop là-dessus, honnêtement, j’essaie surtout d’améliorer chaque partie de mon jeu. Je suis encore jeune, je dois progresser sur tous les plans !
Maxime Lazard