Vainqueur d’un duel 100 % français face à Arthur Géa, 3-6 6-4 6-0, Clément Tabur a signé une remontée solide pour atteindre pour la première fois les quarts de finale de l’Open Sopra Steria de Lyon. Il est porté par une dynamique impressionnante, de 22 victoires sur ses 25 derniers matchs. Le Français évoque la confiance accumulée ces dernières semaines, l’importance du mental, et la satisfaction de briller enfin sur les courts lyonnais.

22 victoires sur les 25 derniers matchs. Est-ce que cette dynamique t’a permis de faire la différence ?
Oui, je pense que ça aide beaucoup. À aucun moment, je ne me suis senti vraiment en danger. J’étais confiant dans ce que je devais faire. Cette série de victoires m’a beaucoup apporté. Ces derniers temps, j’ai gagné pas mal de matchs compliqués, donc je pense que cette dynamique joue énormément, notamment sur le plan mental.
C’est aussi la première fois que tu atteint les quarts à l’Open Sopra Steria. Qu’est-ce que tu ressens ?
Je suis très content, évidemment. C’est vrai que j’avais perdu deux fois au deuxième tour, ici. Statistiquement, c’était peut-être enfin mon tour (rires) ! Je suis surtout heureux d’enchaîner les victoires. J’espère que ça va continuer !
Qu’est-ce qu’une telle dynamique change dans la tête, dans les moments clés, quand ton adversaire mène ? Tu crois toujours que tu peux revenir ?
Oui, complètement. J’ai de plus en plus confiance en mon jeu. Je me pose beaucoup moins de questions, je me concentre sur ce que je fais de bien, je ne cherche pas à tenter des nouvelles choses à tout prix. Si je réussis à rester fidèle à mon plan de jeu, ça fonctionne la plupart du temps. C’est ce que j’essaie de garder en tête : rester concentré, parce que ça fait vraiment la différence.
Tu parlais du mental, tu t’es un peu énervé avec ton service. Qu’est-ce que tu peux nous dire à ce sujet ?
Oui, mentalement, je pense que c’est une de mes forces ici. Mais, c’est vrai que je me suis un peu pris la tête avec mon service. J’ai mis du temps à retrouver mon lancer, j’ai dû chercher une autre tactique, et ça a pris du temps. Mais je suis resté concentré, c’est ce qui m’a permis de m’en sortir. Si je ne suis pas à 100 % mentalement, c’est très difficile pour moi de m’en sortir.
Au prochain tour, tu affrontes le Taïwanais Hsu. Tu le connais ? Comment vas-tu aborder ce match ?
Non, pas du tout. Je vais probablement regarder quelques vidéos de ses matchs. Mais, comme je l’ai dit, je vais surtout me concentrer sur ce que, moi, j’ai à faire. On verra si ça passe, mais je veux vraiment me focaliser sur mon propre jeu.
Tu remportes ton jeu de service à 0-0 dans le 3e set, un jeu très disputé où ton adversaire avait des balles de break. On a l’impression que ça t’a libéré.
Oui, je pense que c’était important de remporter ce jeu et de ne pas commencer le set en étant breaké. Cela dit, je sentais déjà que la dynamique avait tourné à partir du deuxième set, où j’ai commencé à mieux faire les choses. Même si je m’étais fait breaker, j’étais assez confiant parce que j’avais trouvé la bonne tactique. Il ne restait plus qu’à y aller à fond, et je savais que ça pouvait passer.
Le fait de jouer à Lyon, en France, dans un beau club comme le Tennis Club de Lyon, ça joue aussi ?
Déjà, je n’ai pas besoin de répondre aux interviews en anglais, c’est agréable (rires) ! Jouer en France, avec les supporters français, ça fait toujours du bien. C’est un super club, il fait beau… franchement, que demander de plus ? C’est génial !