Pour sa première en Challenger, Tom Paris, wildcard, s’est brillamment qualifié dans le tableau principal de l’Open Sopra Steria. Il revient sur son parcours et ses objectifs, lui qui a fait le choix de faire du tennis son métier. Aujourd’hui, il est 1228e joueur mondial. Mais bel et bien présent au premier tour du tournoi, face à Jules Marie. Une sacrée performance !

Tom Paris remporte son 2e match de qualification à l'OSSL23

Par quelles étapes es-tu passé pour arriver ici, dans le tableau principal à Lyon ? 

Mon histoire avec le tennis commence à Pontcharra. Mon père a un club de tennis privé là-bas, le Tennis Club de Poncharra-sur-Turdine. C’est là que j’ai tapé mes premières balles, à quatre-cinq ans, avec mon père, mon premier entraîneur. Après, la Ligue m’a repéré. J’avais sept ans. Jusqu’à mes 13 ans, je m’entraînais à la Ligue. Mais vers mes 15-16 ans j’ai dû aller jouer ailleurs… Bref, j’en ai profité pour terminer mes études, je voulais avoir le bac à 18 ans, avant de me concentrer à 100% sur le tennis. Je l’ai eu, d’ailleurs. Ça fait bientôt trois ans que j’ai fait du tennis mon métier. Et, aujourd’hui, j’en ai 20 ans, je travaille à Lyon. Avec mon coach Antoine Pastrana, mon coach physique aussi, Quentin Giacomazzo. Et puis toute une équipe médicale, mon kiné etc. Les matchs par équipe, je les joue pour le Tennis Club de Charbonnieres, mais je ne m’entraîne pas trop là-bas. Je m’entraîne aussi à la All-in (NDLR : Academy). Avec Ugo Blanchet notamment, qui fait le tournoi, lui aussi !

Tu dis vouloir faire du tennis ton métier… Pourquoi ne pas se mettre à temps complet dans une structure comme la All-in Academy ?

C’est prévu ! L’idée, c’est d’être pro, d’en vivre, en effet. Ce n’est pas officiel, mais je l’annonce maintenant, je vais m’entraîner à la All In l’année prochaine. Et puis, l’objectif, c’est de jouer les Grands Chelems… Bon, ça passe par les ATP Challengers, bien sûr. J’ai l’habitude aussi des ITF Futures… Là, je le vois, les Challengers c’est un autre niveau !

Tu as des objectifs en termes de classement ? 

Je m’étais fixé d’être dans le Top 500 avant la fin de l’année. J’ai commencé le circuit ATP en décembre 2022. Le but, c’est d’avoir le classement pour entrer en ATP Challenger l’an prochain. Ça passe par des opportunités, notamment celle-ci. Il faut les saisir, il faut en profiter. Là, en me qualifiant dans le tableau final, je crois que je l’ai mérité, ma wildcard (rires) !

Avec ton jeu, tes points forts… Tu sembles plutôt être un joueur de dur ?

C’est vrai qu’avec ma taille et mon service… Mon jeu, c’est le service-coup droit, toujours aller vers l’avant, des échanges courts et puissants. J’aime beaucoup monter au filet. Oui, ce jeu là, il est plus adapté au dur intérieur. J’ai fait de gros résultats cet hiver sur dur intérieur. C’est là où j’ai pris mes premiers points ATP, en sortant des qualifications des Futures. J’ai gagné des joueurs classés 400, 500.

Mais tu viens quand même sur terre battue…

Oui. J’ai fait une très grosse préparation pour la terre battue, notamment pour l’Open Sopra Steria. Derrière, j’enchaîne avec une grosse série de matchs sur terre battue. Je suis content de voir que ça paie, avec ces deux victoires. J’ai pu développer mon jeu, c’est du positif pour moi. 

Et avec une telle taille, tu n’as jamais envisagé le basket (rires) ?

Si ! J’y ai joué un peu, forcément, 1m93… Mais je suis meilleur au tennis (rires) !