Luca Van Assche, en difficulté hier face à Michael Vrbensky, a retrouvé aujourd’hui de meilleures sensations sur le court central de l’Open Sopra Steria. Il dispose de Geoffrey Blancaneaux en deux sets, 6-4 7-5, pour rallier les quarts de finale. Il affrontera la pépite espagnole Daniel Merida, impressionnant sur la terre battue lyonnaise.

Découvrez le Mag 2025 de l’Open Sopra Steria en format enrichi multimédia pour tout savoir du tournoi !

Tu disais hier vouloir hausser ton niveau de jeu après ta victoire en trois sets. Est-ce que c’est ce que tu as réussi à faire aujourd’hui ?

Oui, je pense que mon match d’aujourd’hui était clairement meilleur que celui d’hier, c’était un match plus abouti, même si j’ai encore connu des hauts et des bas. Il y a eu beaucoup plus de choses positives que la veille. Ce n’est pas encore tout à fait le niveau que je vise, mais c’était déjà bien mieux. Hier, c’était vraiment compliqué. Là encore, c’était un match difficile face à un très bon joueur. Les conditions étaient difficiles : il faisait très chaud, et Geoffrey sert très bien, il a une super main. Avec la chaleur, les balles rebondissaient beaucoup, donc c’était compliqué à retourner quand il servait bien. Mais je suis resté dans mon match, concentré, et j’ai su trouver les bonnes solutions au bon moment. 

« Ce n’est pas encore tout à fait le niveau que je vise, mais c’était déjà bien mieux »

On t’a vu accuser un peu le coup au milieu du deuxième set, quand il t’a débreaké. Qu’est-ce que tu te dis à ce moment-là pour rebondir ?

J’ai essayé de rester positif, calme, concentré sur ce que j’avais à faire. C’était un moment difficile, mais c’est justement là qu’il faut montrer qu’on est toujours dans le combat, qu’on ne lâche rien, et éviter de trop se frustrer. J’ai réussi à bien gérer ça dans le deuxième set, je suis content de moi.

Tu as souvent évoqué ton attachement à Lyon. Peux-tu nous en dire un peu plus ?

Oui, j’ai vécu à Lyon pendant quatre ans, entre mes sept et onze ans. J’ai été licencié durant un an au Tennis Club de Lyon, puis j’ai joué trois ans à Sainte-Foy-lès-Lyon. Franchement, j’ai adoré mes années ici, notamment à l’école. Je me suis fait plein d’amis, c’était super. À cet âge-là, c’était une ville idéale : pas trop agitée comme Paris, mais avec de l’énergie. J’ai toujours aimé Lyon, et ça me fait plaisir de revenir chaque année. 

« Lyon reste un coin qui compte beaucoup pour moi »

Qu’est-ce qui te reste comme attache à la ville ?
J’avais mon entraîneure, Hélène Gondran, qui était au Tennis Club Fidésien. Je ne la vois plus trop, mais on s’appelle encore de temps en temps, on est toujours en contact. Sinon, je n’ai plus trop de contacts avec les gens de l’époque, à part mes parents qui connaissent encore du monde. Moi, j’étais vraiment petit, j’avais huit ou neuf ans, donc c’était des copains d’école. Après, j’ai gardé des souvenirs incroyables de la maison, des moments que j’ai vécus ici. C’est aussi ici que j’ai beaucoup progressé au tennis, là que j’ai commencé vraiment sérieusement à taper la balle. Donc forcément, ça reste un coin qui compte beaucoup pour moi

Tu vas affronter Daniel Mérida au prochain tour. Qu’en penses-tu ?

Je n’ai pas regardé ses matchs ici, mais c’est un joueur que je connais bien. Il a mon âge. On s’est joué à Roland-Garros en junior, et aussi l’année dernière, en Challenger. Il a battu deux bons joueurs ici : Jacquet et Squire. C’est un très bon joueur de terre. Ce sera encore un match compliqué, mais j’ai une journée pour me préparer avant vendredi.

« Je veux faire évoluer mon jeu, me sentir bien sur le court »

Ton objectif principal, c’est de retrouver le top 100 ?

Ce n’est pas forcément un objectif en soi. Je me concentre surtout sur mon travail, sur ma progression. Je veux faire évoluer mon jeu, me sentir bien sur le court. Et je ne veux pas me limiter : j’ai déjà été autour de la soixantième place, donc je sais que je peux aller plus haut.

On dit souvent que le niveau est de plus en plus dense entre la 70e et la 250e place mondiale. Tu le ressens, toi aussi ?

Ah oui, c’est clair. Et en termes de niveau de jeu, franchement, ça joue très bien mais ça reste dur pour moi de comparer, parce que je suis encore jeune sur le circuit. Les Français un peu plus âgés me disent qu’avant, quand ils n’étaient pas têtes de série, ils priaient pour ne pas tomber contre les têtes de série au premier tour. Aujourd’hui, c’est presque l’inverse : tu préfères tomber contre une tête de série, parce que les autres joueurs, même ceux qui ne sont pas têtes de série, jouent vraiment très bien.

« Il y a plein de jeunes qui sont là, qui aiment le tennis et qui viennent nous soutenir »

On a vu une longue file d’attente pour toi à la sortie de ton match. Tu as pris le temps de signer des ballons, de faire des photos. Tu es un peu une rockstar ici !

Franchement, ça fait super plaisir. Moi, j’adore jouer en France. Il y a plein de jeunes qui aiment le tennis et qui viennent nous soutenir. Et puis je pense qu’avec les années, le fait de jouer des tournois, de gagner des matchs, forcément, la notoriété augmente. Mais franchement, je suis super content. C’est aussi pour ça qu’on joue : pour le public. Et quand on gagne, pouvoir signer des autographes, faire des photos, c’est vraiment sympa. Merci !

Eliott Caillot